Dans cette première partie de mon article, je vais vous présenter mes albums préférés de l’année 2023, en commençant par le 100ème et en remontant jusqu’à la 91ème position de mon top. (ça va c’est pas trop dur à comprendre jusque là ?)
Un top encore une fois très varié, pour les précédents vous pouvez les réécouter via mes anciens podcasts ou peut-être que je me lancerais de faire des petites rétrospectives via ce blog, à vous de me dire en commentaire.
Bien évidemment, vous trouverez des liens pour écouter ces albums sur toutes vos plateformes préférées, ainsi qu’au moins une vidéo, car on est tous d’accord que YouTube est l’endroit idéal pour découvrir librement la musique et se faire une idée.
Allez, je prends un petit café ☕ et je me lance dans cette sélection !
100 — CoDefendants – This is Crime Wave
Il y a toujours une certaine distance entre l’art et la vie, car le premier ne peut jamais pleinement saisir la seconde. « This Is Crimewave », le premier album de Codefendants, s’en approche cependant énormément. C’est le résultat d’une équipe hétéroclite composée du rapeur Ceschi Ramos, du leader de Get Dead, Sam King, et de Fat Mike de NOFX. Ils décrivent le côté le plus sombre de l’existence humaine, avec une authenticité puisée dans leurs vécus respectifs marqués par la drogue, la prison, et le système judiciaire américain. Ce n’est pas un conte de fées, plutôt une chronique des luttes et des réalités amères qu’ils ont traversées, exprimées à travers un mélange de ska, punk, rap et hip-hop. L’album aborde également des thématiques plus larges telles que le racisme systémique, la violence d’État, l’abus infantile, la guerre des classes, la guerre contre la drogue et bien plus encore. Pas l’album de l’année, mais une très bonne surprise pour ce premier effort qui pourrait amener à de très bonnes choses.
– Lien vers l’album :
https://songwhip.com/codefendants/this-is-crime-wave
Morceau choisi :
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99 — Bury Tomorrow – The Seventh Sun
Nombreux sont les groupes qui préfèrent rester dans le confort de leur genre principal. Bury Tomorrow, avec son ancrage résolu dans le metalcore, ne fait pas exception. Cependant, avec le départ de leur guitariste et chanteur, ils se sont retrouvés à la croisée des chemins. Ils ont opté pour une refonte audacieuse de leur identité, appuyée par l’arrivée fraîche de Tom Prendergast au clavier et à la voix ainsi que d’Ed Hartwell à la guitare. Leur album, « The Seventh Sun », se révèle être une audacieuse réinvention, mêlant des riffs ultra-techniques à des chants gutturaux. Certes, on pourra dire que c’est attendu pour ce genre de groupe, mais quand c’est bien fait, ça mérite d’être souligné . Ainsi, Bury Tomorrow tourne une nouvelle page brillante de son histoire, ce qui leur octroie cette place méritée dans mon classement.
– Lien vers l’album :
98 — Emily Wolfe – The Blowback
Aaaah Emily Wolfe, chanteuse talentueuse et guitariste confirmée, dévoile son univers rock brut et pertinent dans son troisième album solo, « The Blowback ». Les titres oscillent entre un groove, riffs techniques et paroles rageuses, dans une démarche de lutte contre l’oppression, notamment des lois anti-LGBTQIA+ au Texas. Je retrouve dans Emily Wolfe ce que j’ai perdu avec les nouveaux albums de Metric. Les gens qui savent, sauront ðŸ¤. L’album est au final, selon elle, une réflexion sur le refus des non-dits et des injustices. Un son dur et hypnotique pour une artiste qui ne cesse de se réinventer et que je vais surveiller de plus prés ces prochaines années.
– Lien vers l’album :
97 — King Gizzard & The Lizard Wizard – The Silver Cord
Comme à son habitude, King Gizzard nous gâte chaque année avec des albums tous plus fous les uns que les autres. 2023 ne fait pas exception à la règle, et l’un de leurs éssais cette année s’aventure même au-delà de leurs prouesses habituelles. Inspiré par la liberté artistique prônée par Giorgio Moroder, le sextuor australien présente « The Silver Cord », une odyssée improvisée mêlant la synthé et la relecture des mythologies antiques. Disponible en deux versions, une de 30 minutes et une autre de 90 minutes, l’album pousse les limites de leur créativité déjà bien, bien, bien affirmée. Même après 25 albums, « The Silver Cord » apparaît comme un de leurs opus les plus délirants et les plus fous à ce jour. Avec cette réalisation, King Gizzard donne une nouvelle dimension à la liberté créative, mêlant audacieusement vestes en cuir, lunettes fumées rouges et synthétiseur. Tout un programme.
– Lien vers l’album :
96 — Urne – A Feast On Sorrow
Le trio londonien Urne a sorti en 2021 son premier album « Serpent & Spirit » qui, en mêlant doom, sludge et metal classique, a su séduire certains amateurs de rock underground bien que passant sous le radar du grand public. Cette année, leur second album « A Feast On Sorrow », produit par Joe Duplantier de Gojira, témoigne d’une confiance et d’une maturité nouvelles, avec des sonorités à la fois robustes et grandioses. Les paroles de l’album, touchant de près la thématique de la démence, ajoutent une dimension émotionnelle forte à cette Å“uvre puissante et inventive. Un terrain sur lequel je n’étais pas sûr de m’aventurer mais qui m’a capté et saisi dès les premières écoutes.
– Lien vers l’album :
95 — The Breath – Land of My Other
« The Breath », un duo jusqu’alors inconnu pour moi, composé de la chanteuse et parolière RÃoghnach Connolly et du guitariste Stuart McCallum, a su me conquérir avec leur nouvel album « The Land Of My Other ». L’album, touchant et résolument personnel, offre une pause bienvenue de douceur dans ma sélection habituelle de musiques plus nerveuses. Il fait écho à des moments significatifs de la vie de ses créateurs et offre une musique acoustique plus aérée et moins chargée que leurs précédents travaux. La chanson titre, évoquant le déracinement familial, met en lumière de manière saisissante le chant poignant de RÃoghnach. Cet album d’une profondeur remarquable est une véritable découverte qui mérite une attention toute particulière.
– Lien vers l’album :
94 — 100 gecs – 10,000 gecs
Attention OVNI : Le duo 100 gecs, connu pour sa touche d’excentricité (c’est le moins que l’on puisse dire !), nous revient avec « 10,000 gecs ». Alors oui, les voix sont trafiquées, mais bizarrement, tout reste cohérent ! J’avoue que ma première écoute m’a fait ressentir un soupçon de rejet. Mais la démarche artistique – aussi tarabiscotée soit-elle – a fini par m’intriguer. Après plusieurs écoutes et dans le but de comprendre, j’ai fini par entrer dans leur univers et totalement m’abandonner aux rythmes et bruitages qui composent ce très efficace 10,000 gecs ! On passe facilement de la pop electro au punk, au ska, au rap metal, bref un mélange bien chtarbé qui pique et ne laisse pas indifferent.
– Lien vers l’album :
93 — The Rolling Stones – Hackney Diamonds
« The Rolling Stones » sont de retour avec un nouvel album studio qui a su me surprendre. Non pas une révolution sonore, mais un délicieux cocktail de leur passé musical avec du boogie, du blues puriste, des riffs acérés et de solos épars, le tout dominé par la voix inébranlable de Mick Jagger. RIP retraite, les papys du rock ont encore du jus ! Comme si cela ne suffisait pas, ils ont convié une pléiade d’invités : Paul McCartney à la basse, Lady Gaga en backing vocals, Stevie Wonder aux claviers et Elton John au piano. Bref, je suis le premier étonné de les voir apparaitre dans un de mes best-of de l’année mais force est de constater que j’ai apprécier passer du temps avec les Stones en 2023. Chapeau bas, messieurs !
– Lien vers l’album :
92 — Mammoth WVH – Mammoth II
C’est vrai, le talent de Wolfgang Van Halen est indéniable. Dans son dernier album « Mammoth II », Wolfgang joue de tous les instruments, démontrant un talent musical impressionnant, hérité sans aucun doute de son père, le légendaire Eddie Van Halen. Cependant, l’immense production tend parfois à étouffer l’émotion que pourraient susciter ses mélodies. Malgré cela, « Mammoth II » est une suite digne de son prédécesseur, des gros riffs, de l’énergie à revendre et des moments plus aeriens, mettant en lumière la créativité sans limites de Wolfgang Van Halen. Simple, efficace, sans aucune prétention autre que d’atteindre son but.
– Lien vers l’album
91 — Poppy – Zig
Avec une admiration sans faille pour l’artiste qu’est Poppy, je ne peux cacher la fascination que son univers musical singulier a suscitée en moi. Ses précédents albums, aux nuances sombres, ont habité mon top des années précédentes au point de s’y ancrer durablement. Le plus étonnant, dans tout cela, c’est l’incognito dont jouit Poppy auprès du grand public – une énigme en soi.
Eh bien, la voici qui réapparaît, bel et bien décidée à prendre d’assaut nos playlists avec « Zig », son cinquième album. Après le rock alternatif envoutant de « Flux » en 2021 et l’énergie punk débordante de son EP « Stagger », Poppy opère un revirement stylistique audacieux bien que logique pour plonger tête première dans l’EBM. En témoigne ce Knockoff sombre mais néanmoins dansant :
« Zig » est bien plus qu’une suite de chansons. Loin de se noyer dans le sentimentalisme facile, l’album représente selon ses mots « une introspection nuancée du sentiment amoureux. »
Poppy met également en lumière son audace créative à travers des expérimentations audacieuses, à l’image de l’intégration d’éléments indus et de metal, voire d’une pointe de Radiohead dans la fragilité des guitares de « Linger ». « Zig » s’impose ainsi comme le manifeste de la capacité de Poppy à naviguer avec assurance entre différents univers musicaux.
J’ajouterai enfin que « Zig » est une fascinante pièce supplémentaire du puzzle artistique de Poppy. Et quant à savoir si celui-ci sera un jour achevé… C’est une question qui demeure en suspens. Peut-être devrait-il rester ainsi…
– Lien vers l’album
Voici donc la conclusion de cette première sélection des 10 albums de 2023, classés de la 100e à la 91e place ! Restez attentifs au blog et à mes réseaux sociaux pour découvrir les prochains articles jusqu’au dévoilement tant attendu du top 10 ultime de cette année !
N’oubliez pas de partager, bisous câlins toussa toussa !
