Bring Me The Horizon a commencé à évoquer la deuxième partie de la série POST HUMAN lors du Download Festival, un an après le succès de Survival Horror. Ce projet ambitieux a pris plus de temps que prévu en raison du succès de la première partie, de la fin du confinement, et des nombreuses distractions, telles qu’une tournée plutôt importante et un BRIT Award en poche. Oli Sykes a expliqué que le concept est devenu beaucoup plus vaste, nécessitant une réévaluation. Malgré les retards, NeX GEn est finalement sorti, privilégiant un mélange de sonorités mi-2000s et post-hardcore.
L’album frappe par son ambiance hybride, mêlant des éléments organiques à des sons presque générés par IA, grâce à l’omniprésence des glitchs. « Kool-Aid » m’a particulièrement plu, malgré les critiques négatives. Son efficacité est indéniable à mes yeux. « Limousine » et « AMEN! » se démarquent également, surtout avec la participation de Daryl Palumbo qui apporte une énergie brute, et leurs breaks impressionnants qui ajoutent une dynamique captivante.
Bring Me The Horizon continue d’évoluer, explorant une fusion de techno et d’éléments organiques. Cependant, il semble que cette direction atteint ses limites. Un retour à un son plus brut et implacable pourrait revitaliser leur musique dans un futur album, évitant ainsi une redondance potentielle. « [OST] P.u.s.s.-e » est un titre particulièrement surprenant. Malgré son intégration cohérente dans l’album, le break électro apporte une touche d’originalité et de diversité sonore, enrichissant l’écoute globale.
Les thèmes abordés par Oli Sykes restent dans la lignée de l’introspection et de la déconnexion. Ils évoquent le sentiment de ne pas se reconnaître dans le monde actuel et d’être visé involontairement. Le titre n/A est le parfait exemple d’une thérapie à cÅ“ur ouvert pour le frontman. Bien que familiers, ces thèmes résonnent toujours fortement.
La production de l’album est de haute qualité, combinant des influences de My Chemical Romance avec des touches cyberpunks, tout en conservant l’essence de BMTH. Ce mélange donne un ton plus léger et pop, mais qui fonctionne efficacement, même si une meilleure qualité sonore sur des plateformes comme Spotify serait appréciée. Les collaborations, bien que discrètes, sont bienvenues. Elles apportent des nuances intéressantes sans voler la vedette à BMTH. Cependant, une présence plus marquée des artistes invités pourrait enrichir encore davantage l’album.
L’album se distingue par sa capacité à tenir ses promesses malgré mes doutes initiaux, offrant une expérience hybride captivante. Cependant, la direction techno-organique pourrait devenir une impasse si le groupe n’explore pas de nouvelles avenues musicales dans leurs prochains projets. Pour les fans de BMTH, cet album est un incontournable, fidèle à leur évolution musicale. Pour les nouveaux venus, il faudra un peu de temps pour apprivoiser cet univers complexe et rapide. Son aspect conceptuel le rend moins accessible, mais il vaut la peine d’être exploré pour ses nombreuses facettes.
Cet album témoigne de la capacité de Bring Me The Horizon à innover tout en restant fidèles à leur essence, promettant une écoute riche en surprises, en intensité et en émotions. Le cocktail BMTH habituel en somme. Je ne pourrais pas dire que j’aime tout a fond et que c’est l’album de l’année 2024, mais je pense que je vais le relancer quelques fois pour son efficacité et sa promesse.
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