Top Albums 2023 : Partie 3 / 10

Suite de mon top albums préférés de l’année 2023, en commençant cette fois-ci par le 80ᵉ et en remontant jusqu’à la 71ᵉ position de mon top.

👉️ Pour lire les précédents tops, rendez-vous ici : 

https://boulinosaure.com/category/tops/top-2023/

Bien évidemment, vous trouverez des liens pour écouter ces albums sur toutes vos plateformes préférées, ainsi qu’au moins une vidéo ou playlist de l’album.

☕ Allez, hop, je me prends un thé pour changer du café et je me lance dans cette nouvelle sélection !


80 — Self Deception – You Are Only As Sick As Your Secrets

Retour de Self Deception, pas forcément une attente pour moi à la base, mais cet album m’a vraiment étonné quant à son virage plus incisif… Le groupe a renforcé sa collaboration avec Nicklas Eklund, devenant un membre « secret ». Lassés de leur ancien processus créatif, ils ont innové avec « The Fall » en 2021, marquant une nouvelle ère musicale. Leurs idées les plus folles étaient les plus appréciées. Plusieurs singles sortis en 2021 et 2022 ont mené à l’album « You Are Only As Sick As Your Secrets » en février 2023. Avec des chansons comme « Fight Fire with Gasoline», qui a connu un succès notable, et « Holy Water », l’album propose un mélange d’énergie intense et d’éléments mélodiques. Franchement, je me suis surpris à relancer plusieurs fois de suite certains morceaux. L’inclusion de pistes telles que « State of Elysium» avec GG6 ajoute une profondeur supplémentaire à l’album.

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79 — Skindred – Smile

J’ai toujours réellement aimé Skindred, mais les voir apparaitre dans mes tops de fin d’année est extrêmement rare. Cinq ans après le mitigé « Big Tings », le groupe de Newport a dédié son énergie à créer un album reflétant l’abandon euphorique de leurs concerts légendaires. (Skindred en live, c’est le feu, genre vraiment) « Smile » est l’apogée de Skindred : un mélange évolué de métal, reggae, alt-rock tranchant et d’autres styles dont ils ont le secret.

Les chansons « Gimme That Boom», « Set Fazers » et « Unstoppable » sont des tubes assurés avec des accroches puissantes ; « State Of The Union» et « Life That’s Free» sont des hymnes irrésistiblement entraînants avec une touche électro ; « L.O.V.E. (Smile) », « Mama » et « This Appointed Love» plongent dans la basse bouillonnante du reggae britannique avec des résultats qui font du bien aux oreilles.

Parti avec beaucoup de nonchalances à cette écoute, mon retour après quelques semaines dessus m’a valu de passer de très bons moments. Bienvenue dans mon top Skindred !

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78 — Project 86 – OMNI, Pt.1

Bon, je partais quand même avec pas mal d’aprioris…

Project 86 est considéré comme du Christian Rock / metal venant de Californie. 🤔. Faisant fit de cette information pour ne pas me polluer l’écoute de l’album, j’ai commencé à apprécier ce que j’écoutais …

Bien que le groupe soit actif depuis plus d’une vingtaine d’années, je n’avais, je pense, jamais vraiment écouté ce qu’ils proposaient. Peut-être que leur étiquette Jesus et ses potes y était pour quelque chose (surement même).

OMNI PT1 est donc un album conceptuel, situé dans un futur dystopique gouverné par une technocratie nommée OMNI, rappelant des œuvres d’Ayn Rand ou George Orwell. L’album, le plus lourd de leur carrière (oui par acquit de conscience, je suis retourné écouter le reste des albums quand même, j’essaye de rester objectif 😀). Mêlant metalcore et djent, avec des contributions de Cory Brandan, Grayson Stewart et Matthew Putnam. Les paroles sont sombres et loin de l’image du christian rock metal que je pouvais avoir. Tant mieux, j’aime me faire surprendre en musique.

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77 — Circa Waves – Never Going Under

Vous connaissez ces albums que vous écoutez sans réellement les écouter, mais qui sont tout de même dans votre lecteur quotidiennement ? Oui ? Ah ! Eh bien je vous présente Never Going Under de Circa Waves.

Je n’attendais pas forcément cet album à sa sortie, mais étant client de ce groupe indie rock Britannique, j’ai donc écouté ce cinquième album avec plaisir. Rien de complétement renversant ici, pourtant une confirmation dans le fait que Kieran Shudall, leader du groupe, mène toujours le groupe sur une voie totalement indépendante et libre dans ses thèmes. Un bon album de Circa Waves en somme, certes pas le meilleur, cependant la magie du groupe et la réalisation est remarquable encore une fois.

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76 — Vexed – Negative Energy

Je ne voudrais pas gâcher la fête, mais passons à « Negative Energy » de Vexed …

En effet, dans leur second album « Negative Energy », le trio britannique de metal Vexed aborde des sujets tabous comme le traumatisme infantile et la trahison. Goood vives bébé. L’album s’ouvre avec « PTSD », instaurant une ambiance inquiétante avec des rythmes frénétiques et des accords lourds. « We Don’t Talk About It » se distingue par les riffs énergiques de Jay Bacon et la voix gutturale et puissante de Megan Targett. (J’aime beaucoup)

D’autres titres comme « There’s No Place Like Home », inspiré par « Le Magicien d’Oz », et « Trauma Euphoria » montrent une diversité musicale, mêlant voix claires et solos de guitare rock classique des années 80. Vers la fin, l’album développe une narration plus forte, notamment avec « It’s Not The End », qui parle de deuil et d’héritage. « Negative Energy » est un album émotionnellement chargé et ce n’est rien de le dire. Mais, j’aime profondément ce genre d’album tant on sent que les sujets donnent corps de façon magistrale aux morceaux. Un splendide morceau de charbon qui fait de Vexed un des groupes que je prends le plus de plaisir à suivre en ce moment.

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75 — Grabbitz – Let Them Only See Butterflies

En 2022, j’avais découvert Grabbitz avec l’album « Time isn’t real » et j’avais alors grandement aimé ce que proposait cet artiste talentueux. Un savant mélange d’électro mixant bon nombre d’influences soutenues par une voix toujours posée juste comme il faut. L’album faisait partie de mon top 2022 par ailleurs, donc je peux juste vous le conseiller également.

Rebelote ! Avec « Let Them Only See Butterflies » il revient avec sa formule, mais cette fois enrichie d’une émotion moins présente sur la précédente galette. L’album, créé lors d’une retraite de trois jours à San Diego, met en avant l’évolution artistique de Grabbitz en fusionnant son univers électro avec des éléments de rock alternatif. ← oui, je suis ravi.

L’album suscite un voyage auditif cohérent, coulant d’une piste à l’autre, avec des productions de musique de dancefloor, des voix émotives et une instrumentation impressionnante. Parmi les pistes, le single « SURRENDER PEACE! » se démarque, laissant place à l’interprétation personnelle de l’auditeur. Signé chez Monstercat depuis 2014 avec « Here With You Now », Grabbitz s’est imposé comme un producteur innovant, avec des collaborations notables avec ILLENIUM, deadmau5, Zedd, Underoath, OneRepublic et le rappeur canadien bbno$. Grabbitz considère cet album comme une expression de sa montée en puissance et de l’accomplissement de son destin, soulignant qu’il poursuivrait sa passion musicale avec ou sans public. C’est effectivement ce que l’on ressent à l’écoute de ce fantastique 8 titres au goût de trop peu ! J’EN VEUX PLUUUUUS !

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74 — Thee Oh Sees – Intercepted Message

John Dwyer et son groupe Osees (anciennement connus sous différents noms comme Oh Sees, Thee Oh Sees, OCS) sont connus pour leur style musical en constante évolution et c’est ce que l’on aime chez eux.

Leur dernier album, « Intercepted Message », se distingue par une fusion de synth pop, new wave, disco, garage rock et post-punk. Cet album met l’accent sur les synthétiseurs (oui, je suis en pleine mutation, je commence à apprécier le synthé, que suis-je devenu ?), avec les trois premières chansons présentant des accroches marquantes. Les éléments caractéristiques d’Osees, tels que les riffs de guitare rythmiques et les solos de guitare lead, sont toujours présents. Les deux batteurs (oui, deux), Dan Rincon et Paul Quattrone, contribuent fortement à l’énergie de l’album. Un savant mélange mélodique de synthèse avec une base rythmique solide, proposant une expérience musicale dynamique. Bien que l’album présente des moments forts, il expérimente également avec des styles variés, certains plus réussis que d’autres, mais prouve une fois de plus le grand talent de ce groupe formidable.

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73 — Be Your Own Pet – Mommy

La belle petite vengeance, oh oui !

Quinze ans après la dissolution du groupe suite à des pressions de l’industrie musicale et du sexisme envers la chanteuse Jemina Pearl, Be Your Own Pet, le quatuor de rock de Nashville, se reforme et sort « Mommy ». L’album débute avec « Worship the wip » un rock percutant, illustré par des solos de guitare et des rythmes de batterie tonitruants. Tout ce que j’aime ! Ça donne directement le ton et balance un très bon aperçu de ce que peut-étre l’album. Un mélange de son garage retro, limite punk avec des textes très actuels. Les paroles, directes et sans retenues, reflètent une maturité et une assurance, avec des thèmes de libération et de réappropriation de soi. « Mommy » symbolise une reconquête personnelle pour Pearl et une nouvelle ère pour le groupe. Allez hop dans ta gueule le sexisme.

Lien vers l’album :

https://songwhip.com/be-your-own-pet/mommy

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72 —  Jeff Rosenstock – HELLMODE

Le Jeff Rosenstock de l’année à un gout de banane 🍌 !

Le très prolifique Jeff revient avec Hellmode et se caractérise cette fois-ci par un style punk émotif et des paroles poignantes. Le talent de Rosenstock se démarque en équilibrant des paroles poignantes avec des mélodies entraînantes : de ce fait, tu as toujours l’impression d’écouter de la musique pour faire la teuf, mais intelligemment ! Sympa et pratique !

Des chansons comme « LIKED U BETTER » et « FUTURE IS DUMB » abordent des thèmes personnels et sociétaux, alliant l’écriture franche de Rosenstock à des arrangements musicaux dynamiques.  « HEALMODE » privilégie une pause acoustique tendre, réfléchissant aux joies simples, tandis que « 3 SUMMERS » combine nostalgie et critique des disparités sociétales. Globalement, « HELLMODE » témoigne de la maîtrise de l’écriture de chansons par Rosenstock, abordant les problémes du quotidien et de la société avec un message de résilience et d’esprit jeune.

Il est fort ce Jeff, très fort.

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71 — Twin Temple – God Is Dead

Du doo-wop satanique, tout un programme.

L’album « God is Dead » de Twin Temple, sorti cinq ans après leur premier album, continue de marier le rock & roll et le doo-wop des années 50 avec des thèmes satanistes et de sorcellerie. Et, ça fonctionne très bien. Ce second album accentue l’effet « fuzz » et reverb retro dans sa production, donnant un son plus usé. Des chansons comme « (Fallin’ for a) Fallen Angel » et « Black Magick » mettent en valeur la voix suave d’Alexandra James, tandis que la guitare de Zachary James semble sortir en 3D du mixage (avec des lunettes rouges et bleues). Gros +1 pour le titre « Let’s have a satanic Orgy » que je trouve particulièrement réussi.

L’album équilibre bien les thèmes de positivité sexuelle et de romantisme, mais toujours avec un humour subtil et très intelligent. Bien qu’il ne réinvente pas leur style, il devrait plaire aux fans de propositions originales éloignées de l’univers de la musique mainstream actuelle. Je le rappelle, c’est du Doo-Woop Satanique, t’en connais beaucoup toi dans ta bibliothèque musicale qui te proposent ça et réussissent leurs albums ?

Eux, oui. Merci Twin Temple.

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Voici donc la conclusion de cette seconde sélection des 100 albums de 2023, classés de la 80e à la 71e place ! Restez attentifs au blog et à mes réseaux sociaux pour découvrir les prochains articles jusqu’au dévoilement tant attendu du top 10 ultime de cette année !

Pensez à partager, bisous câlins toussa !